Les séries réalisées à New York témoignent de la fascination qu’exercent sur Vincent Jendly les paradoxes du Nouveau Monde et de New York. En première lecture, ces images semblent être un hommage aux avantgardes qui donnèrent à la ville son visage contemporain; un instantané d’une cité Babel où tout semble possible, où les gens sont unis par une façon unique de vivre, de créer et de penser ; une société dont les sirènes, qui attirent des millions de candidats au rêve américain, ont la voix des pionniers, de ceux qui ont traversé l’Atlantique pour reconstruire une nouvelle vie.
Bâtis sur une énergie quasiment génétique, les gratte-ciel new-yorkais, au-delà de leur rôle utilitaire, sont les symboles visibles de l’inspiration, de l’audace et de la foi en l’avenir qui caractérisent les Américains, une sorte d’ode à la gloire de ce que l’homme peut réaliser lorsqu’il donne le meilleur de lui-même.
Certaines de ces images, qui paraissent dénuées de toute vie, semblent pourtant placer l’humain au second plan, quand il ne disparaît pas tout à fait. Sans doute, la grandeur de ces prouesses bâties dépasse-t-elle de facto celle de ses créateurs qui, pris à un instant T ou représentés par de multiples individus logiquement minuscules, deviennent finalement anecdotiques, même si on surprend parfois quelque congénère dans les images, habitant les espaces créés pour lui.
Avec cette quasi disparition de l’homme derrière son contexte, Vincent Jendly dresse également un portrait plus objectif de « l’autre Amérique » : les façades froides et gigantesques, ou encore les rues parfois vidées de leurs occupants soulignent la cruauté du modèle américain: sur le chemin qui conduit au succès, on est seul et confronté à une réalité faite de concurrence et de désillusions. A New York, comme ailleurs aux Etats-Unis, l’investissement que ce monde impose pour réussir le rend totalement inhumain, l’homme y étant dépassé par des réalités environnementales qui ne sont plus à son échelle, et qui desservent souvent ses aspirations profondes.
Pour parvenir à saisir la ville comme un jardin d’acier et de verre, prodigieux et froid, le photographe a dû s’élever et obtenir des accès à des endroits normalement interdits.
Vincent Jendly a publié son premier ouvrage monographique en juin 2013.
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Une édition limitée à 50 exemplaires, signée et numérotée par le photographe a été produite à l'occasion de la sortie de l'ouvrage.
Cette édition est accompagnée d’un tirage signé du photographe à choisir parmi 5 photographies.
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K-Echo photo propose l'itinérance de l'exposition "New York".
Des supports multimédia (diaporamas sonorisés) présentant les séries New York et Sharks (anciennement "la Poste") sont par ailleurs disponibles.
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